ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’ASSOCIATION CITOYENNE DE LUTTE DÉCHETS 24 POUR UN SERVICE PUBLIC (ACLD24PSP)

En Afghanistan, des femmes sans voix

Depuis l’arrivée des talibans au pouvoir en 2021, la répression des Afghanes semble sans fin, atteignant des sommets d’inhumanité et d’absurdité. Elles sont désormais tenues de ne pas s’entendre parler entre elles. Ou plus exactement, selon le ministre taliban de la Promotion de la vertu et la répression du vice, elles doivent dorénavant s’abstenir de prier à voix haute et de chanter dans ce cadre, de façon à ce qu’aucune ne puisse entendre la voix des autres. Cette sinistre décision, édictée cette semaine, tombe seulement deux mois après que les talibans ont promulgué une série de règles déjà hyper restrictives envers les femmes : obligation de recouvrir leur corps entièrement lorsqu’elles sortent, visage compris, interdiction de s’exprimer en public, chanter ou réciter de la poésie. «Les talibans ont réussi à créer un pays sans les femmes, à les faire complètement disparaître de l’espace public, grâce au silence du monde entier. Pas juste de l’Occident, du monde entier», estime Chela Noori, fondatrice de l’association Afghanes de France, fin septembre sur France Culture. Dans ce silence assourdissant, la dessinatrice Coco a publié, cette semaine dans Libération, ce SOS sans voix.

C.D. Libé